Chers habitants de la commune de Dschang, vous le savez. Un immeuble de cinq niveaux s’est effondré dans l’après-midi du jeudi 21 septembre dernier, au cœur de la ville. Cette catastrophe qui a causé le décès d’un de nos concitoyens a fait un mort de trop. Et avant toute chose, nous tenons à présenter nos condoléances les plus attristées aux personnes touchées, de près ou de loin. Dans un second temps, notre qualité de Premier Magistrat municipal nous amène à prendre la plume, dans la mesure où cet événement interroge la commune. Comme beaucoup d’autres, nous avons interrompu la séance de travail que nous tenions, dans le cadre de la lutte contre le désordre urbain, avec les conducteurs de taxis-autos de la ville. Ces derniers se plaignaient alors des cars de transport interurbains qui, sous prétexte de s’approvisionner en carburant, sortent de leurs agences et viennent dans la ville faire du transport urbain.
Toutes les plaintes et propositions de solutions déversées sur la table, nous venions d’engager une phase de débats houleux, quand la terrible nouvelle est tombée. Suspendant les travaux, nous nous sommes transportés sur le site du drame, où nous avons passé la nuit en compagnie de nombre d’autres personnalités. A travers ces lignes, nous exprimons notre gratitude à toutes les populations qui, une fois sur les lieux, ont fait ce qu’elles ont pu sous la pluie et sans attendre personne. Car, les résultats obtenus ont été palpables. C’est ainsi que, entre autres, la charpente de l’immeuble a été entièrement démontée.
Cependant, grâce à l’arrivée aussi rapide de diverses autorités, à qui nous disons merci, la synergie de compétences a permis d’affiner l’organisation du travail, avec toujours entre autres : des agents de l’électricien ENEO qui ont isolé le périmètre d’intervention du réseau électrique, tout en y assurant l’éclairage public ; la police et la gendarmerie qui ont maintenu l’ordre. Naturellement, la commune n’a pas été en reste. Elle a mobilisé : deux pelles-chargeuses, plusieurs camions-bennes, des petits matériels de travail (pinces-monseigneurs, marteaux, barres-à-mine, paires de gants, burins, meules électriques…) A ce dispositif, il convient d’ajouter le porte-char transportant une pelle-excavatrice, que SE monsieur le gouverneur de la région a dépêché de Bamougoum.
Sur le plan juridique, les maillons de la chaîne municipale impliqués dans la délivrance du permis de construire ont été entendus, par le juge d’instruction. La procédure ouverte à cet effet suivant son cours, nous ne pouvons faire de commentaires publics sur ce drame, sans aller à l’encontre de la loi. En laissant donc les instances compétentes établir les responsabilités des parties le moment venu, nous renouvelons nos remerciements à tous ceux qui se sont mobilisés ce jour-là.
SM Beaudelaire Donfack