DES SOLUTIONS ENDOGENES AU SERVICE DU DROIT AU CONTRÔLE CITOYEN :
« "Le projet national d’accompagnement des communautés et des communes" est une réponse du gouvernement sur l’amélioration de l’accès du citoyen, à l’information pour le contrôle de la gestion des affaires… » Marie-Madeleine Ngah, coordonnateur national du PNDP.
Le Programme national de développement participatif, PNDP, vient de boucler la semaine d’atelier qu’il a organisé au Centre d’accueil de l’évêché du diocèse d’Edéa, à quelques encablures de la rive droite du fleuve sanaga. Du 29 avril au 4 mai 2018, les échanges ont gravité autour d’une préoccupation : la "Formation des personnels et comités de gestion des nouvelles radios francophones, dans le cadre du projet radios communautaires."
Le résultat essentiel attendu de cet atelier a été de former les personnels et comités de gestion des nouvelles radios communautaires francophones, créées avec l’appui du PNDP. De façon spécifique, il a s’agi d’une part de capaciter les employés des radios sur les plans de l’animation radio et de la gestion technique des équipements.
Citons entre autres à ce titre : l’éthique et la déontologie, la collecte et le traitement de l’information, la mise en onde d’une émission, l’archivage, la maintenance préventive des équipements de production et de diffusion, l’animation d’un débat radiophonique.
D’autre part, les présidents, secrétaires et trésoriers des comités de gestion de ces médium ont été édifiés, sur : l’exploitation du manuel de procédures simplifiées, la création et gestion des clubs d’écoute, les méthodes de levée de fonds, la gestion des radios communautaires…
Du moment où le travail tout juste commencé à Edéa exige d’être suivi sur le terrain pour une bonne implémentation, les responsables de la formation et du renforcement des capacités des cellules régionales de coordination du PNDP, de toute la partie francophone du Cameroun, ont pris part à ces travaux dont ils devront par la suite assurer le relai dans leurs régions de compétence respective.
Pour permettre au plus grand nombre d’acteurs possible de jouir des effets bénéfiques de l’action des radios communautaires, les initiateurs de l’atelier d’Edéa ont veillé à inviter les chargés de communication de deux programmes au caractère rural marqué. Le premier est chargé de l’Appui à la formation professionnelle, AFOP. Et l’autre de l’Appui à l’amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agricoles, ACEFA.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le premier adjoint préfectoral, représentant Fritz Dikosso Sémé, préfet de la Sanaga Maritime, empêché, a exhorté les participants à suivre avec assiduité la formation dispensée, à prendre des notes et à participer en posant toutes sortes de questions aux facilitateurs.
Participants et officiels : tous intéressés par la problématique du "Vivre ensemble".
Il a demandé mieux encore, une fois de retour dans les communes respectives de travail, « de mettre à profit les connaissances ici acquises pour faciliter activement l’accès à la bonne information, aux populations vivant sur la partie du territoire couverte par vos radios respectivement… »
Intervenant peu avant le représentant du chef de l’Etat, Marie Madeleine Ngah, coordonnateur national du PNDP, a affirmé que le "Projet national d’accompagnement des communautés et des communes", à travers la mise en œuvre des radios communautaires, est une réponse pratique du gouvernement sur l’amélioration de l’accès du citoyen à l’information, pour le contrôle de la gestion des affaires… »
En guise d’illustration de son propos, elle a cité le cas de la commune d’Olam Ze où grâce à "Nku-Nnam", Le Tam-tam du village, la radio communautaire locale, des populations ont pour la première fois pu suivre les journaux parlés de la mi-journée et du soir, par exemple.
Aux points focaux communication des programmes APOP et ACEFA, ainsi qu’à ceux des communes d’implantation des radios, madame le coordonnateur national a insisté sur la nécessité de repartir d’Edéa, avec des connaissances approfondies sur la production d’émissions, « afin que les espaces de temps d’antenne que nous avons obtenus pour vos employeurs, dans la grille des programmes des radios, soient utilement comblés pour informer les publics sur vos actions en leur faveur… »
Mgr Jean-Bosco Ntep, évêque de la cité lumière, s’est dit honoré du double choix porté sur la ville d’Edéa et le Centre d’accueil de l’évêché, pour la tenue de cet atelier. Continuant, il a loué l’organisation d’une rencontre entre des participants et l’équipe responsable du média "Radio Maria", pour un travail commun au bénéfice des populations de la Sanaga Maritime.
Du moment où tous les orateurs presque ont ponctué leurs prises de parole de la problématique du "Vive ensemble", au cœur de laquelle se situent les actions des radios communautaires, le parterre de personnalités a été invité à assister à la présentation du module de travail consacré à cette question, que l’organisation avait programmée juste après la cérémonie d’ouverture.
Sur l’ensemble du territoire national, le projet "Radios communautaires" a consisté à en créer douze dont huit dans des régions francophones, et à en appuyer huit autres en équipements. Globalement bien répartis sur l’ensemble des régions administratives du pays, ces outils de communication sociale ont coûté en tout neuf cent millions (900 000 000 Fcfa).
Roch Kenfack
