CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DES MUSEES :
Le musée des civilisations du Cameroun pense la numérisation de son exposition.
« Les musées gagneraient à s’arrimer à la modernité, pour permettre une meilleure accessibilité de leurs fichiers numériques… » Désiré Mbonguè, délégué départemental du MINAC/Menoua.
Pour la célébration de la Journée Internationale des Musée (JIM-2018), le vendredi 18 mai passé, le Conseil international des musée (ICOM) a choisi le thème : "Musées et nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)."
A Dschang ce jour-là, le Musée des civilisations du Cameroun (MDC), en collaboration avec le musée public de la cité, et sous la coordination de la délégation départementale du ministère des Arts et de la culture (MINAC) pour la Menoua, a organisé une conférence-débat autour d’une adaptation de ce thème global à son environnement.
Après déclinaison, le thème a été reformulé en : "Musées hyperconnectés : nouvelles approches, nouveaux publics." Cette actualisation a exprimé la volonté de l’espace muséal d’impliquer des publics jeunes dans cette célébration, aux fins de toucher de nouveaux publics chaque jour un peu plus : jeunes scolarisés, jeunes non scolarisés, étudiants, adultes.
L’objectif visé par la conférence a été d’instruire les uns et les autres sur : le bien fondé des musées ; l’importance des visites faites à ces espaces, pour s’imprégner des valeurs qu’ils dégagent…
Selon l’ICOM, un musée est une institution permanente, publique, au service de la société et à but non lucratif, où est collecté, étudié, conservé, exposé et transmis un patrimoine, matériels ou non de l’humanité et de son environnement, dans un souci d’étude, d’enseignement et/ou de délectation.
De cette définition, l’importance du musée dans la préservation du patrimoine matériel et immatériel d’un groupement, d’un peuple, d’un pays, d’une civilisation… ne fait plus de doute.
Dans la répartition des tâches en la salle des conférences du MDC, Désiré Mbonguè, délégué départemental du MINAC, a planté le décor pour la suite en s’épanchant sur deux aspects : "Contexte et signification du concept de musée." ; "Enjeux et perspective des musées."
Les points saillants de son exposé ont permis d’édifier l’auditoire, sur l’élaboration d’un musée. Tout ici commence par la "Thématique", qui porte la vision de ce qu’on veut avoir. Cette vision s’incarne en se contextualisant au travers des enjeux historiques. Vient ensuite la "Scénographie".
« La digitalisation d’un musée permet de surpasser la simple présentation qu’offrent les sites web. »
Cette autre science s’occupe de la subdivision de l’espace en sous-thèmes. Elle est donc une sorte de boussole servant à l’orientation des visiteurs et des chercheurs. Et c’est quand l’élaboration de l’ensemble des composantes de cette vaste réflexion est achevée, qu’on cherche les objets constitutifs du musée.
Autrement dit, les étapes "Thématique" et "Scénographie" pourraient aisément s’informatiser. Mbonguè a conclu son propos en affirmant que « Les musées gagneraient à s’arrimer à la modernité, pour permettre une meilleure accessibilité des fichiers numériques, en vue de constituer une banque de données… »
Joël Landry Feuté, informaticien et second panéliste, a exposé sur le sous-thème : "Gouvernance de l’internet." Pour l’informaticien, du moment où le musée reflète l’histoire d’un peuple à partir de son patrimoine, il demeure bienvenu d’informatiser ce lieu de mémoire, afin de le mettre à la disposition d’un plus grand nombre d’usagers.
Ce besoin est d’autant plus urgent qu’« à l’heure actuelle, aucun domaine du savoir, sinon presque, ne peut plus se traiter durablement sans recours aux Technologies de l’information et de la communication (TIC)… »
Par ailleurs, autant des logiciels appropriés permettent de numériser les objets-mêmes, autant des visiteurs potentiels peuvent se plonger dans des univers aussi variés que la " Réalité augmentée" ou encore la "Réalité virtuelle", pour visualiser un patrimoine immatériel et/ou se repérer dans des espaces totalement inconnus.
Ainsi, la digitalisation d’un musée permet de surpasser la simple présentation qu’offrent les sites web. Et comme à travers internet, le réseau des réseaux informatiques, la numérisation donne aux musées l’opportunité d’élargir et diversifier leurs publics, en accueillant et accompagnant des visiteurs virtuels, dans des visites toutes aussi virtuelles que bien sécurisées dans leur contrepartie financière.
Selon la thématique voulue, on distingue neuf grandes catégories de musées dans le monde : les musées d’Archéologie, les musées d’Arts, les musées des Beaux arts, les musées Décoratifs, d’Histoire, les musées des Sciences, les musées d’Histoire naturelle, les musées des Techniques et les musées Ethnologiques.
Le MDC à Dschang s’inscrit dans cette dernière catégorie de musées. A l’occasion de la célébration de la JIM-2018, cet établissement culturel a saisi le prétexte du thème de l’édition présente, pour
Roch Kenfack